Argumenter

Publié le : 03 mai 201938 mins de lecture

Vous trouverez dans cette section, qui sera sans cesse enrichie des nouveaux arguments portés à notre connaissance, les raisons à faire valoir face aux prétentions des groupuscules LGBTQ (Lesbiennes, Gay, Bisexuels, Transsexuels et Queer).
Ces minorités agissantes, minoritaires même parmi les personnes homosexuelles, développent des argumentaires privilégiant les demi-vérités, les mensonges, la manipulation des sentiments et de la culpabilité, le terrorisme intellectuel centré sur la menace de l’accusation d’homophobie. Nous devons tous faire valoir auprès de notre entourage (famille, collègues de travail, amis et connaissances) les raisons légitimes de nous opposer au projet législatif touchant au mariage, à l’adoption, à la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui. Nos motifs sont rationnels et raisonnables, ils sont audibles par tous ceux qui ne se laissent pas gouverner par leur seules passions, en particulier la peur d’être rangés parmi les « homophobes ».

Le mariage : une vocation particulière

Le mariage est une forme particulière de vie commune. C’est l’institution juridique – et non un simple contrat – correspondant à l’engagement stable durable d’un homme et d’une femme qui souhaitent fonder une famille. Cependant si le mariage est une vocation particulière qui englobe une dimension personnelle, interpersonnelle et sociale, il n’est pas un modèle universel. Il y a des célibataires, des concubins. Respecter vraiment les personnes homosexuelles, c’est les respecter aussi dans le fait de ne pas se plier au seul modèle du mariage, présenté ou perçu comme universel ou dominant.
Le mariage est jugé comme une institution dépassée, comme l’héritage absurde d’une société traditionnelle et aliénante. Mais alors, n’est-il pas paradoxal d’entendre les tenants de cette vision du monde élever leurs voix en faveur du mariage homosexuel ? Pour quelle raison celles et ceux qui refusent le mariage et lui préfèrent l’union libre, défilent-ils aujourd’hui aux côtés des militants LGBTQ pour les soutenir dans leur combat pour le mariage homosexuel ? Ce qui se joue derrière « le mariage pour tous », c’est une substitution : une institution chargée juridiquement, culturellement et symboliquement serait ainsi remplacée par un objet juridique asexué, sapant les fondements des individus et de la famille.

Le mariage n’est pas la reconnaissance publique des sentiments mais une institution

C’est se tromper sur la nature et la définition du mariage que de le considérer comme la reconnaissance sociale de l’amour, à laquelle pourraient aspirer tous ceux qui s’aiment sincèrement. On ne voit pas bien d’ailleurs l’utilité et la légitimité de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une relation amoureuse. Le mariage est en fait l’inscription de la filiation dans une institution stable, c’est l’institutionnalisation de la famille, lieu habituel de l’engendrement et de la croissance des futurs membres de la société humaine.

Il est en effet présumé que l’enfant d’une femme mariée a son mari pour père, avec les droits et les devoirs qui en découlent. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter au Code civil.
Une ritournelle orchestrée par le lobby LGBTQ oppose à cette situation de plénitude les cas des couples stériles, des familles recomposées, le veuvage ou les mères célibataires. Qui ne voit qu’il s’agit d’une astuce rhétorique qui vise à opposer des situations souvent douloureuses en vue d’intimider leurs contradicteurs et sidérer leur auditoire par la manipulation de l’émotion que suscite de telles évocations.

Ce n’est pas parce que des gens s’aiment qu’ils ont systématiquement le droit de se marier. Par exemple, un homme ne peut pas se marier avec une femme déjà mariée, même s’ils s’aiment. De même, une femme ne peut pas se marier avec deux hommes, au motif qu’elle les aime tous les deux et que chacun d’entre eux veut être son mari. Ou encore, un père ne peut pas se marier avec sa elle même si leur amour est uniquement paternel et filial. mariage pour tous est uniquement un slogan car l’autorisation du mariage homosexuel maintiendrait des inégalités et des discriminations à l’encontre de tous ceux qui s’aiment, mais dont le mariage continuerait d’être interdit.

Le faux argument de l’égalité

Les militants LGBTQ cherchent à installer l’idée qu’il y aurait une incohérence au principe d’égalité et donc une injustice, marginalisant le fait qu’un enfant naît toujours de l’union d’un homme et d’une femme – même si cette union peut parfois être médicalement assistée. Ils appuient sur cette « incohérence » apparente pour faire levier et pour obtenir davantage – en particulier l’accès à la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes. Ce faisant, ils confirment que l’autorisation du mariage homosexuel est, pour nombre d’entre eux, un cheval de Troie. Leur projet est plus ambitieux : la négation de toute différence sexuelle.

L’argument de la discrimination face au mariage entre couples et duos de même sexe, ne tient pas, car les deux réalités ne sont pas comparables : d’un côté une fécondité charnelle est structurellement possible, de l’autre elle est structurellement impossible. La différence homme-femme, est structurante du couple conjugal et parental.

Des situations différentes n’appellent pas des solutions identiques. Ce n’est pas discriminatoire de ne pas apporter le même traitement. Il ne fait pas l’amalgame entre l’égalité des droits de la personne et les situations
qu’elles vivent.

Interdire le mariage aux personnes au motif de leurs désirs homosexuels aurait en effet constitué une intolérable discrimination. Seulement cette situation n’est pas actuelle : le mariage et l’adoption ne sont pas interdits aux personnes homosexuelles. Les homosexuels peuvent se marier avec la personne de leur choix – deux personnes homosexuelles peuvent même se marier – à la condition de le faire avec une personne de sexe opposé.

Le mariage n’étant pas fermé aux personnes homosexuelles, ouvrir cet accès au mariage aux personnes de même sexe, c’est en fait commettre une injustice en tordant cette institution en niant ses fondements dans les réalités biologiques, culturelles et symboliques.

Le statut économique du mariage est lié à sa fonction sociale

Si le mariage est perçu comme un modèle attractif, c’est en particulier en raison des facilités économiques qui y sont liées. Mais celles-ci ne sont justifiées que par le soutien que la société estime devoir apporter à ceux qui contribuent à son renouvellement par la transmission de la vie et le travail éducatif. Il ne s’agit pas d’une « niche » fiscale et sociale, mais d’une prise en compte de l’apport spécifique de ce mode de vie à l’effort collectif. Détachées de cette justification, les contours économiques du mariage n’ont plus de raison d’être. Autrement, les célibataires devraient alors avoir exactement les mêmes droits que les « mariés ».

La loi n’est pas une loi « a minima », c’est une véritable révolution juridique

Le projet de texte législatif, malgré la brièveté et la sobriété de sa rédaction n’est pas une loi « a minima » mais le germe d’une véritable usine à gaz juridique qui va bouleverser l’ensemble du droit de la famille, du mariage et de la filiation. Cette « réforme » s’apparente plutôt à une véritable révolution juridique et donc symbolique qui porte atteinte au premier (et dernier ?) corps intermédiaire français. Nous assisterions à la mise en place d’une véritable ingénierie, à un montage produisant de nombreuses difficultés dans l’ordre juridique. Plus grave, nous assisterions à l’institutionnalisation d’un mensonge d’État.

Les nouvelles formes d’homoparentalité ouvrent la voie à d’affolantes combinatoires. Ces combinatoires sont aujourd’hui une réalité. Nul ne peut le nier, même si nul ne peut les quantifier avec rigueur et précision (sauf preuve du contraire, nous ferons l’hypothèse qu’elles sont extrêmement minoritaires, comparées aux 827.000 naissances enregistrées en France en 2011). Elles font l’objet de deux revendications : autoriser les nouvelles formes d’homoparentalité, au motif qu’elles existent. Et créer un droit permettant à chacun d’y accéder, au motif que les pratiques actuelles à l’étranger coûtent cher et sont sources d’inégalités. La réalité de faits ne suffit pas pour créer une réalité dans le droit. Ceci vaut aussi pour les nouvelles formes « d’homoparentalité ». Chacun comprend également que les enjeux posés par la procréation médicalement assistée d’une part et par la gestation pour autrui d’autre part sont bien plus larges que les seuls enjeux de l’homoparentalité et qu’ils vont bien au-delà du code de la Famille. Il est donc clé que ces sujets continuent d’être traités dans le seul cadre des lois sur la bioéthique et que ce cadre ne soit pas pris en otage par des revendications visant à faire disparaître toute différence sexuelle dans notre société.

Le mariage entre personnes de même sexe entraînerait en fait la fin du mariage civil

L’orientation sexuelle n’a pas l’objectivité de l’identité sexuelle. L’expérience prouve qu’elle peut changer au cours de la vie et elle n’apparaît pas sur les cartes d’identité. Compte tenu de l’extrême souplesse de fait des obligations juridiques liées au mariage, rien n’empêcherait le cas échéant que deux hommes ou deux femmes se « marient » pour des raisons fiscales ou en vue d’un « regroupement » professionnel… Le mariage ne serait plus en réalité qu’une association contractuelle d’intérêts privés. On ne serait donc pas passé du PACS au mariage mais on aurait résorbé le mariage, institution sociale, dans le PACS, contrat privé. L’ouverture du mariage aux partenaires de même sexe reviendrait finalement à supprimer le mariage civil.

Conséquences logiques d’une déstructuration du mariage

Le mariage unit deux personnes -un homme et une femme, notamment en vue de la procréation. Si l’on sort de ce modèle, on fragilise la limite du nombre de partenaires, avec par exemple le développement des trouples. La polygamie est devenue une question sociale sensible. Elle fait partie de l’expérience culturelle de certaines populations immigrées. Mais elle est aussi paradoxalement, certes sous une forme non juridique, le mode de vie assumé d’une frange de la population qui revendique un droit aux partenaires multiples et simultanés. Le cas échéant, quels seraient donc les arguments probants qui permettraient de restreindre les ouvertures d’un « mariage »désormais détaché de son lien objectif avec la procréation ? Se posent d’ailleurs non seulement la question des partenaires multiples (amour à plusieurs et/ou polygamie), mais aussi celle des relations intrafamiliales (inceste) ou intergénérationnelles (pédophilie).

Le mariage entre personnes de même sexe aggraverait le communautarisme

Le tout nouveau « code de la laïcité et de la liberté religieuse » justifie l’obligation de ne marier religieusement que ceux qui se sont mariés civilement par un souci d’ « intégration dans l’espace public ». Si le mariage civil devenait totalement équivoque par rapport à ce que l’ensemble des religions entendent par mariage, cette lourde obligation du code pénal leur deviendrait inacceptable et elles demanderaient vraisemblablement sa suppression. Dans le contexte sensible de la montée des communautarismes en France, il y aurait là un facteur de désintégration sociale.

Privilégier les droits « de » l’enfant plutôt que le droit « à » l’enfant

Le droit à l’enfant n’existe pas, pas plus chez les homosexuels que chez les autres. Accepter une telle dérive conduit à ravaler l’enfant, et plus largement de l’être humain au rang d’objet de consommation. L’enfant n’est pas un objet de droit mais un sujet de droit. Parler de « droit à l’enfant » relève d’une instrumentalisation inacceptable. L’adoption consiste fondamentalement à donner des parents à des enfants qui en sont dépourvus et non l’inverse. Ce qui est premier dans ce processus n’est donc pas le désir des parents mais le besoin des enfants. Faire en sorte que leurs parents adoptifs remplacent au plus près leurs parents biologiques est donc une priorité.

Les personnes adoptées ont vécu dans leur enfance une rupture ou un deuil avant d’être confiées à une famille. Beaucoup sont indignées  : pourquoi priver des enfants adoptés de cette chance d’avoir un père et une mère  ? Aucun « droit à l’enfant » ne peut conduire à discriminer ceux qui sont déjà très vulnérables, et dont on connaît la fréquente quête d’identité. L’enfant ne saurait être un objet de consommation. De plus, Parmi les 25 000 couples en attente d’enfants à adopter, beaucoup sont choqués qu’on présente l’adoption homosexuelle comme alternative à l’orphelinat. En réalité, moins de 1 000 enfants nés en France sont confiés chaque année à l’adoption.

L’adoption par les célibataires : un faux argument

L’adoption est là pour donner une famille à un enfant, et non l’inverse. La possibilité de l’adoption par des célibataires remonte aux lendemains de la Seconde guerre mondiale et s’explique au départ par un déficit de partenaires masculins pour les femmes et par une recrudescence du nombre des orphelins. On dira aujourd’hui que permettre l’adoption par le partenaire de même sexe d’un parent adoptif, c’est « sortir de l’hypocrisie ». En réalité, même si un parent adoptif a un partenaire de même sexe, le désigner comme un deuxième père ou une deuxième mère ne correspond pas à la réalité et constitue donc un mensonge. Au plus profond de lui-même, viscéralement, l’enfant désire se replacer au plus près de la cellule de base qui lui a donné la vie : un père et une mère.

L’enfant adopté doit assumer les traumatismes simultanés de l’abandon et de la double identité familiale. Plus qu’un autre, l’enfant adopté a besoin d’une filiation biologique évidente. De ce fait, l’adoption par un couple homosexuel risque d’aggraver le traumatisme de l’enfant abandonné car la chaîne de filiation serait doublement rompue : dans la réalité du fait de son abandon, dans la symbolique du fait de l’homosexualité de ses parents adoptifs. Il peut être légitime et opératoire en revanche d’établir un dispositif circonscrit de « délégation de l’autorité parentale pour les actes de la vie courante ». La question de savoir si ce partage de l’autorité parentale avec un tiers peut s’opérer au sein d’un couple homosexuel a déjà été posée à la Cour de cassation, laquelle a accepté que l’autorité parentale puisse être partagée entre la mère et la compagne homosexuelle de celle-ci (Cour de cassation, 24 février 2006).

Le mariage entre personnes de même sexe fragiliserait l’adoption internationale

On dira souvent qu’il vaut mieux qu’un enfant soit adopté par des partenaires de même sexe plutôt que de ne pas être adopté de tout. Chacun sait qu’en réalité cette question ne se pose pas puisque le nombre d’enfants adoptables est moins important que les demandes de parents adoptifs. L’adoption internationale concerne de moins en moins d’enfants (2 000 en 2 011). Un certain nombre de pays refusent que leurs ressortissants soient adoptés par des parents provenant de pays où l’adoption par des partenaires de même sexe est autorisée. S’il y avait une telle légalisation en France, un grand nombre de pays interrompraient l’adoption internationale vers notre pays, ce qui diminuerait considérablement les possibilités d’adoption pour les familles françaises.

Le recours à la GPA largement identifié comme une atteinte à la dignité des femmes

L’aide médicale à la procréation peut sembler changer les règles de la parenté. Mais qu’on le veuille ou non, tout enfant, même s’il est né grâce à une insémination artificielle ou une fécondation in vitro, n’a pas deux pères ou deux mères : il a un père et une mère biologiques. Certains hommes vivant avec un partenaire de même sexe souhaiteraient, pour adopter des enfants, recourir à la gestation pour autrui. Celle-ci est actuellement rejetée et par l’opposition (position du Gouvernement d’alors pendant la révision de la loi de bioéthique) et par la majorité socialiste (vote du Conseil National du PS en décembre 2010) comme gravement attentatoire à la dignité des femmes.

La marchandisation du corps féminin est la conséquence quasi-universelle de la légalisation de la gestion pour autrui qui conduit à une nouvelle exploitation, radicale, des femmes pauvres. Les conséquences psychologiques de cette pratique sont par ailleurs largement sous-estimées, aussi bien pour la femme que pour l’enfant. La coïncidence des revendications appelle en retour une cohérence du discernement. D’une part la Technique ne saurait, à elle seule, constituer une réponse univoque aux enjeux de la vie sociale, de l’autre le « droit à l’enfant », pose la question des mères porteuses que revendiquent certains hommes. Instrumentalisation du corps de la femme, ce « nouvel esclavage » inquiète les féministes. Il risque d’être promu au nom d’un principe de non-discrimination entre les femmes et les hommes, ces derniers étant incapables d’enfanter.

Les situations dites « d’homoparentalité »

Toute l’affection du monde ne suffit pas à produire les structures psychiques de base qui répondent au besoin de l’enfant de savoir d’où il vient. Le père et la mère indiquent à l’enfant sa généalogie. Aujourd’hui, le risque de brouiller la chaîne des générations est immense et irréversible. L’homoparentalité n’est pas la parenté. Le terme « homoparentalité » a été inventé pour pallier l’impossibilité pour des personnes homosexuelles d’être parents. Ce mot nouveau, forgé pour instaurer le principe d’un duo parental homosexuel et promouvoir la possibilité juridique de donner à un enfant deux « parents » du même sexe, relève de la fiction. En effet, ce n’est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes.

La « pensée unique » prétend que tout va pour le mieux pour les enfants élevés dans un cadre « homoparental »… Mais la réalité est autre : des jeunes adultes élevés par deux hommes ou deux femmes ont commencé à confier les difficultés liées au manque d’un père ou d’une mère. Des professionnels de l’enfance ont également fait état de difficultés qui n’apparaissent pas toujours dans les études, souvent sincères sur les expériences de situations « d’homoparentalité ».

Bien placés pour constater les dégâts provoqués par l’instabilité affective des adultes et les ruptures familiales, les éducateurs sont déjà confrontés aux souffrances des enfants auxquels on a fait croire qu’ils ont deux papas ou deux mamans. Comment affronter avec une telle fiction les étapes de l’adolescence  ? Même si l’impasse éducative dans laquelle sont enfermés les tenants de « l’homoparentalité » reste un sujet tabou, elle est dans toutes les têtes. D’ailleurs, une bonne part des adultes qui éprouvent un désir homosexuel récuse, au nom de l’intérêt des enfants, le droit de se marier et d’en adopter. Accepter le terme « homoparentalité », c’est ôter au mot « parent » la notion corporelle, biologique, charnelle qui lui est intrinsèque. faux argument : « Les études prouvent que les enfants élevés par des couples de même sexe se développent très bien »

Un étude novatrice, celle de Mark Regnerus (US), donne avec une grande rigueur méthodologique (près de 3000 personnes interrogées, grâce à une méthode aléatoire) le point de vue de l’enfant sur le fait d’avoir eu un parent homosexuel, alors que la parole était jusqu’ici monopolisée par les parents. Très clairement, la famille intacte et stable demeure l’environnement le plus sain et sécurisant pour le développement de l’enfant. Ses avantages sont amplement démontrés : accès à deux adultes, système d’équilibre des pouvoirs, double connexion biologique à l’enfant, le tout renforçant la probabilité que les parents s’identifient à l’enfant.

Transformation symbolique de toutes les familles et déni du Réel

Les théoriciens du genre pensent que l’« on ne naît pas femme, on le devient », à cause de ces « caractéristiques du genre » qui sont, pour une grande part, une construction culturelle qu’ils dénoncent. Ces théoriciens ne définissent pas l’individu par son sexe (homme ou femme), mais par sa sexualité (« homo », « hétéro »…) Ils effacent la dimension biologique et anatomique séparant deux sexes pour ne voir que des genres multiples, dictés par la culture et par l’histoire.

Les théoriciens les plus radicaux vont plus loin : ils expriment la volonté d’éliminer toutes les disparités entre hommes et femmes et de parvenir à une parfaite égalité entre eux. Au nom de cette égalité, et considérant qu’il ne peut y avoir de différence sans inégalité. Il n’y a pourtant aucune antinomie entre la différence et l’égalité ; le contraire de l’égalité n’est pas la différence et l’égalité n’est pas contradictoire avec la sexuation. Ils demandent à faire disparaître la différence sexuelle entre hommes et femmes.  Quel paradoxe que  de percevoir la différence comme un problème dans une société où l’on ne jure que par l’acceptation de la différence !

Puisque c’est la différence sexuelle qui ferait perdurer la soumission de la femme à l’homme, l’égalité passerait forcément par la non-différenciation sexuelle. Cela constitue un déni du Réel fondé sur une idéologie : face à cette déferlante de revendications, il est légitime de se demander si l’objectif des militants n’est pas finalement la destruction pure et simple du mariage et de la famille, tels qu’ils sont traditionnellement conçus. Dans cet objectif, le mariage homosexuel et le droit à l’adoption pour les couples de même sexe ne seraient qu’un moyen – un prétexte même – afin de mieux faire exploser les fondements de la société, de rendre possible toutes les formes d’union, enfin libérées d’une morale ancestrale, et de faire ainsi disparaître définitivement la notion même de différence sexuelle. La revendication apparente serait le masque d’un projet révolutionnaire qui ne dit pas son nom.

L’abandon des termes « père, »mère », « femme », « homme »

Avec le « mariage » homosexuel, d’autres bouleversements sont à attendre : par exemple, dans le livret de famille de tous les couples, il faudra supprimer les mentions « père » et « mère » pour les remplacer par « parent A » et « parent B », ou  « parent 1 » et « parent 2 ». Les fêtes des mères et des pères devraient être fusionnées en « fête des parents ».

Faire l’économie de la différence des sexes?

Pour les praticiens, prétendre qu’un enfant peut parfaitement se passer d’un père ou d’une mère, c’est nier les découvertes récentes sur la construction psychique précoce de l’être humain. Des « psy », témoins des souffrances identitaires des enfants privés de toute référence paternelle ou maternelle, dénoncent les conséquences de « l’homofiliation ». Ni le masculin ni le féminin ne récapitulent tout l’humain.  Qu’il soit garçon ou fille, l’enfant a besoin, pour la découverte de son identité, d’un jeu subtil d’identifications et différenciations avec ses deux instances paternelle et maternelle.

Respecter les corps intermédiaires et la liberté de conscience des Maires et des agents d’état civil.

Les maires sont en première ligne pour faire le lien entre déstructuration familiale et précarité sociale. Au nom de l’intérêt de l’enfant, une majorité d’entre eux et de leurs adjoints, en tant qu’officiers d’état civil, ne veulent pas célébrer en mairie un « mariage » entre deux hommes ou deux femmes. Certains de ces « réfractaires » ont prévenu qu’ils feraient jouer la clause de conscience que le gouvernement prétend leur refuser.

16. La protection de la dignité humaine et de la vie

La revendication du « mariage homosexuel » comprend l’accès à la procréation artificielle. Les femmes réclament l’insémination artificielle (qui occultera totalement le père biologique) et les hommes les mères porteuses (qui ne seront considérées que comme des « gestatrices »). Par ailleurs, la prétendue « homofiliation » alimente le rêve de bricolages génétiques visant à fabriquer des êtres humains avec les gènes de plusieurs hommes ou femmes. A partir du mariage homosexuel, on fantasme sur l’abandon de la reproduction sexuée.
La société humaine ne peut sans grand péril s’affranchir de la nature ni de la culture pour se livrer tout entière aux possibilités du règne de la Technique. Voulons nous aller vers une société post-humaine, (transhumanisme : clones, mutants, cyborgs etc.) ?

Sommités scientifiques, philosophiques et religieuses

De très nombreux philosophes, juristes, sociologues, scientifiques : des personnalités de sensibilités variées alertent contre les dangers d’une dénaturation de la notion de famille. Elles révèlent les imbroglios juridiques, la confusion culturelle et les aberrations scientifiques qui se cachent derrière le fantasme d’un « mariage pour tous ».
On ne peut valider la thèse d’un complot homophobe.

Les religions reconnaissent que le couple composé d’un homme et d’une femme est le fondement de la famille, et offre le meilleur cadre pour accueillir et élever des enfants. Les prises de parole des autorités spirituelles gardent un réel impact dans une société en attente de repères solides. Les religions constituent, quels que soient les reproches qu’on peut légitimement leur adresser, une somme d’expériences transmises, et ne sont pas dénuées de sagesse. Elles s’inscrivent naturellement dans le paysage des familles spirituelles et philosophiques de la nation et se prévalent de la solide formation intellectuelle de leurs autorités constituées. On ne saurait les disqualifier sans attenter à la sensibilité de très nombreux de nos concitoyens et sans faire violence au principe de la liberté de conscience. Les autorités religieuses, peuvent sans se mêler des affaires de l’État – distinction nécessaire des ordres politiques et religieux – intervenir légitimement dans le champ social qui préexiste et échappe en grande partie à l’État, sans quoi nous aurions affaire à une situation totalitaire.

La défense de la famille transcende les clivages

Le sujet de société est devenu politique. A droite, mais aussi à gauche, les fronts de contestation s’organisent. Ils argumentent sur le fond ou la forme. Des élus estiment ainsi qu’en période de crise économique, bouleverser les fondements de la société, c’est prendre le risque de diviser durablement les Français.

Des chiffres gonflés à l’extrême

Les chiffres invoqués étaient largement surestimés en 1999 pour le PACS et continuent de l’être en 2012 pour le mariage homosexuel. En 1999, il était urgent d’adopter le PACS car on annonçait alors que 5 millions de personnes voulaient se « pacser ». Des analyses de l’INSEE, il ressort aujourd’hui que 904.746 PACS ont été signés entre 2000 et 2010, dont seulement 7% entre personnes du même sexe (soit 63.609 PACS en 11 ans). La même surenchère est à l’œuvre aujourd’hui : une proposition de loi indique que les gays et lesbiennes sont 3,5 millions en France et se réfère à l’Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiennes (APGL) à propos du désir de 45% des lesbiennes et de 36% des gays d’avoir des enfants. Si l’on croise ces trois chiffres, on aboutit à environ 700.000 mariages homosexuels.

Un « progrès » social et la France en « retard » ?

L’autorisation du mariage homosexuel n’est un marqueur ni du progrès, ni de l’avancée d’une nation. On entend souvent que la France serait en retard par rapport à d’autres pays qui ont autorisé le mariage homosexuel ou l’adoption dans le cadre d’une union civile. Cette notion de retard mérite d’être interrogée. Suffirait-il d’autoriser le plus grand nombre de choses interdites dans d’autres pays pour être au premier rang des nations ? Comme marqueur du progrès et de l’avancée d’une nation,ne vaut-il pas mieux se référer, au-delà des traditionnelles données sur le social, l’économie, l’éducation ou la recherche, au bien-être de la population et à sa confiance dans l’avenir. Quand on se soucie de justice sociale, n’y a-t-il pas tant d’autres classements internationaux à faire, au risque de constater que l’on a à la fois du retard et de fortes marges de progression?

Vous êtes pour le « mariage », mais contre l’adoption ?

Les français qui sont favorables à l’extension du mariage « à tous les couples » en étant hostiles à l’adoption (ou aux procréations assistées) pour les couples de même sexe, ne sont pas cohérents : le mariage ouvrira forcément sur la filiation. D’une part cela tient à sa définition universelle, d’autre part on aurait tôt fait de crier à la discrimination si certains couples mariés pouvaient être parents et pas d’autres. C’est ce qui s’est passé en Belgique.

Faux argument : « on s’en moque, ce projet ne concernera que quelques cas isolés… »

Tout le monde est concerné  par le sort des plus faibles, nous sommes tous concernés par les évolutions et les regressions de civilisation. De plus, toutes les familles sont concernées, puisque, si deux parents venaient à décéder tous deux, au cours d’un accident par exemple, leurs enfants pourraient légalement – et sans que personne ne puisse s’y opposer – être confiés à deux femmes ou à deux hommes ?

Faux argument : « Les personnes homosexuelles peuvent éléver des enfants aussi bien, voire mieux que les autres »

Notre opposition à la légalisation du mariage entre personnes de même sexe ne s’appuie pas d’abord sur une disqualification des capacités aimantes des personnes homosexuelles qui désirent élever des enfants. L’enjeu fondamental de l’homoparentalité dans le cadre de l’accès au mariage pour tous n’est pas celui de la parentalité, mais bien celui de la filiation qui repose sur le fait qu’un enfant n’a qu’un seul père et une seule mère. En insistant sur la parentalité comme capacité personnelle d’aimer et d’éduquer des enfants, on insiste uniquement sur des données contingentes aux personnes face auxquelles la société n’a pas de responsabilité institutionnelle. Il en va tout autrement des données structurelles et structurantes de la filiation qui appartiennent au socle anthropologique que la société a vocation de protéger. La filiation ne saurait être remise à l’infini des scénarios compliqués que certains adultes voudraient imposer aux enfants.

Faux argument : « Il vaut mieux pour un enfant être élevé par deux personnes de même sexe qui s’aiment que par un couple homme-femme qui se déchire »

Il faudrait comparer ce qui est comparable : un couple qui se déchire puis divorce vaut bien deux personnes homosexuelles en procès pour l’adoption et la garde d’un enfant après séparation. Certains vous citeront des exemples de duos homosexuels formidables ou de couples qui ne le seraient pas. Mais on ne peut légiférer à partir de l’expérience – même en apparence réussie – de cas particuliers.

La convention internationale sur les droits des enfants

Toute disposition législative qui brouillerait la filiation de l’enfant, qui l’empêcherait de connaître ses parents ou d’être élevé par eux, serait contraire aux engagements internationaux pris par la France. La convention internationale sur les droits des enfants (ONU, 20-11-1989) prévoit en effet dans son article 7 : « L’enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et être élevé par eux ». La même Convention précise dans son article 3 : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ». Un seul motif sérieux suffit à s’opposer à ce projet législatif. La surabondance d’arguments devrait conduire des politiques responsables à ne pas relayer les revendications radicales de groupuscules marginaux LGBTQ.

Quelle est la valeur juridique d’un acte de naissance sans filiation ?
Liberté de conscience des maires

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